Les chroniques de Kara

Arrivés sur ce pic rocheux en milieu de matinée et n’étant pas attendus, les aventuriers ont pu pénétrer assez en avant dans l’antre des gobelins sans trop de soucis. Ce n’est que lors de l’entrée dans la salle du trône qu’ils ont dû commencer à combattre. Le premier combat fut rude mais ce n’était rien à côté de ce qui les attendait …

 

Une petite pause

Tout le monde profite du calme suivant le combat pour reprendre des forces et visiter l’endroit. La salle du trône est décorée de fourrures noires et rouges d’animaux locaux, de peaux de couguars et de chevaux. Ces gobelins immondes, qui semblent détester certaines espèces animales, recouvrent les murs de leurs peaux, du sol au plafond. Celui-ci est d’ailleurs porté par quatre grands piliers. Leurs côtés sont décorés de douzaines de pics en fers. Sur ceux du bas sont empalées des mains en état de décomposition. Le trône est lui aussi recouvert de peaux de chiens et de chevaux, avec des crânes des mêmes animaux. Toute cette « décoration » révulse Kara, si proche de la nature. Comment peut-on faire subir pareils outrages à des animaux qui n’ont rien demandé ? Elle déteste les gobelins, mais il ne lui viendrait pas à l’idée de tapisser ses murs avec leur peau …

Quink et la magicienne commencent à fouiller les corps, Shalelu s’intéresse à celui de Brutasmus. Depuis le temps qu’elle et lui s’affrontent, elle a mérité son tribu. Les autres préfèrent découvrir les pièces attenantes.

 

La chambre du chef

Deux gobelins attendent Mandoraleen. Le guerrier, qui n’apprécie décidément pas les gobelins, charge mais passe à côté. Pendant ce temps, Tradek empile des gobelins pour bloquer le passage qui mène à la salle du trône et ainsi protéger les actions du groupe. Shalelu a réussi à arracher la tête de Brutasmus et se dirige vers la porte du fond en la tenant à la main. Mandoraleen, seul au combat, demande de l’aide. Quink va alors l’aider. Ensemble, ils tuent les trois gobelins, il y en avait un caché derrière la porte.

En faisant le tour de la pièce, Kara constate que la plupart des mains sont des mains de gobelins, mais il y a quelques mains d’humains. Rien d’autre de vraiment intéressant. Une nouvelle fois, plusieurs tapis de peaux de chiens et de chevaux recouvrent les murs et les sols. Il y a des fers à cheval accrochés au mur, une chaise, un bureau et un lit à baldaquin recouvert de draps de soie et dont les gravures représentent des bêtes de la forêt en train de forniquer. Ces êtres sont vraiment étranges : trouver des draps de soie dans ce décors abject … Kara entre dans la pièce alors que Mandoraleen en sort, Quink est en train de fouiller le bureau.

Dans la salle du trône, Tradek, Glilia et Mandoraleen, alertés par les bruits de nombreux gobelins, pressent les autres de finir. Quink fini de fouiller. Sous l’oreiller, il trouve un objet en argent qui symbolise un quadrupède avec des pierres précieuses à la place des yeux.

 

Les autres pièces

Pendant ce temps, Mandoraleen prend le collier de Brutasmus. C’est un collier relativement simple constitué d’oreilles d’elfes enfilées. C’est dire si certaines races s’apprécient … Il a aussi un arc de bonne facture ainsi que des flèches. Tradek, lui, remarque sa bourse bien remplie. Le nain indique qu’il sort dans peu de temps, ce qui ne motive pas plus Quink qui est parti fouiller le trône près duquel se tient Shalelu. C’est alors que Mandoraleen hurle quelque chose en gobelin mais nous ne savons pas quoi.

Shalelu s’avance, ouvre une porte et indique qu’il y a une sortie dans cette direction. Pour bloquer le passage, Tradek ferme la double porte devant laquelle il a entassé les cadavres, et la bloque avec ceux-ci. La belle elfe rejoint Shalelu, bientôt suivie par Quink qui n’a rien trouvé. Tout le monde arrive dans ce qui ressemble à une tour ronde. Il y a un escalier qui monte en faisant le tour de la tour. Shalelu s’empresse d’aller voir en haut et demande de surveiller en bas. Tradek, Mandoraleen et Glilia rejoignent le reste du groupe. Le guerrier monte à son tour pour trouver la ranger en train de tirer des flèches sur les gobelins qui s’enfuient par le pont. Il la trouve bizarre, comme en transe, alors qu’elle invoque Shelyn à chaque flèche tirée. Il sort son arc pour faire de même et s’aperçoit que les yeux de Shalelu sont fermés. Quink monte aussi et sort sont arc pour faire de même. Mandoraleen doit poser la main sur Shalelu pour la faire sortir de sa transe et qu’elle accepte de partir.

 

Le vrai combat

Quand ils redescendent, Tradek s’engage dans le couloir en face, les archers lui emboitent le pas puis les autres. La première porte trouvée, située sur la droite, donne sur le dortoir, rien de spécial. La deuxième, toujours sur la droite, mène à un escalier qui descend dans lequel Quink s’engage prudemment, suivi par tous. Quand il arrive dans la salle en contrebas, un gobelin hurle « Au secours, au secours, ils arrivent » (traduction de Mandoraleen). Les aventuriers entrent tour à tour dans la pièce. Le gobelin en question est le chef Rip Nugget qui n’en mène pas large apparemment. Le combat s’engage mais il n’est toujours pas mort quand les multiples portes de la pièce s’ouvrent. En sortent un chien, Orik, un autre gobelin un squelette et un zombie.

Orik frappe sauvagement la magicienne avec son épée bâtarde et manque de peu le coup fatal. Puis c’est le chien qui la prend pour cible; elle est jetée à terre. Ensuite c’est au tour du squelette de s’acharner sur elle ! Le gobelin chante puis le zombie s’avance dans la pièce. S’en suit une scène de bataille mémorable dans laquelle on peut voir cinq aventuriers faire face à un groupe hétéroclite de cinq ennemis, dans une pièce d’à peine 9 mètres sur 6. C’est donc dans un fracas presque intenable que se joue ce combat ; il y a peu de place libre dans la pièce. Le combat est violent. Le prêtre s’enquiert de l’état de santé de Kara en posant ses mains sur elle.

Dis-donc Glilia, me toucher avec moins d’enthousiasme donnerait les mêmes résultats tu sais !

Le combat est ardu, la salle étant petite il est difficile de se positionner. Mais les contraintes sont les mêmes pour tous. Bien meilleur stratège que les gobelins, Orik ordonne au barde gobelin d’éteindre la lumière. Le gobelin barde lance un darkness et plonge tout le monde dans le noir total. Le combat devient plus dur. C’est alors que Shalelu s’écrie : « Il y a de la lumière par ici, la porte à gauche de l’escalier ». Tant bien que mal, les jeunes héros se dirige vers le lieu indiqué.

 

Une nouvelle pause

La pièce, qui n’est plus taillée, se rapproche beaucoup plus d’une grotte. Elle contient des barriques et des caisses. Mandoraleen entend la mer au bout d’un couloir, et en déduit qu’il se trouve à l’endroit « d’où les gobelins ne revenaient jamais« . Cette pause est l’occasion pour le prêtre de questionner le guerrier sur ses origines. Il lui répète donc ce qu’il a déjà dit. Quelle doit-être la conduite à tenir : rester et se reposer ici ou partir récupérer à l’extérieur ? Le fait est que ces deux combats successifs ont fortement entamé les ressources de nos amis …

Soudain la voix de Rip Nugget se fait entendre : « Espèces d’abrutis, je vous avais bien dit que ça ne marcherait pas. » Ces saletés l’ont soigné ! Mandoraleen se rue dans le noir vers la voix, suivi par Tradek et Glilia. On entend alors la voix d’Orik : « Pauvre abruti, vas-y si tu veux » et une porte qui claque. Puis le gobelin qui crie « Non, non, au secours ». Nos trois amis se dirigent vers les bruits pour tenter de rejoindre Rip Nugget mais ne parviennent pas à le retrouver dans le noir.

Ils reviennent et la troupe se barricade dans la pièce. Tradek, Mandoraleen et Glilia empilent des caisses devant l’entrée. Quink s’avance en éclaireur dans le couloir d’où provient le bruit de la mer et découvre une pièce donnant sur la mer, avec deux autres couloirs. Ce qui est bizarre c’est que les parois de cette salle sont polies à outrance. Tout le monde se déplace vers la salle quand le guerrier entend du bruit : on tente d’ouvrir la porte bloquée par les caisses. Demi-tour pour les accueillir. Mais rien ne se passe au bout de trois minutes et la pièce où a eu lieu le combat est vide.

 

Les pièces suivantes

Après de multiples tergiversations, le groupe pense qu’il ne faut pas leur laisser la possibilité de s’enfuir et continue son exploration en retournant sur ses pas. Il atteint les dortoirs et fouille les chambres de Brutasmus, d’Orik, de Tsuto, de Lyrie Akenja et de Nualia. Rien de notable. Une autre porte donne sur le harem, qui est vide. Une autre sur la prison avec quelques cellules et une chambre de torture. Une troisième sur une pièce non entretenue qui devait être une chambre. Une quatrième donne sur un couloir qui mène au temple vers lequel les aventuriers avancent. Tradek questionne Glilia sur les réactions à avoir en cas de face à face avec Nualia. Ce dernier répond qu’il tentera de lui parler pour connaitre ses raisons. Il ne semble pas contre une défense en cas d’attaque de ses acolytes mais demande de frapper sans vouloir tuer. Le pauvre ne parvient toujours pas à accepter que sa sœur spirituelle ait autant changé …

La double porte du temple est gravée. Les dessins représentent des créatures horribles tentant de s’arracher du ventre nourricier de la femelle les enfantant. Il ne faut pas être un génie pour comprendre que la religion représentée ici est d’une noirceur plus qu’inquiétante. Des bruits de gobelins se font entendre, provenant de l’intérieur. Le groupe ne rentre pas tout de suite et préfère ouvrir une petite porte plus loin. Elle donne sur la galerie d’art des gobelins. Des gravures dans le sang, la boue et diverses peintures représentant des gobelins luttant contre des chiens ou des chevaux. Une image, trois fois plus grande que les autres représente Thisletop vu de côté. Une caverne est dessinée au centre de l’image et à l’intérieur un immense gobelin musculeux avec des yeux de serpent et un dogslicer (l’arme favorite des gobelins) dans chacune de ses mains couvertes de griffes. Si l’échelle est représentative ce gobelin doit faire neuf mètres de haut.

 

La salle de conseil

Quink ne parvient pas à ouvrir la porte suivante. Mandoraleen ne peut la défoncer. Il faudra la hache de Tradek pour en venir à bout. C’est une grande salle avec une grande table et plein de chaises, un tableau noir. Sans doute une salle de conseil. Tous rentrent sauf Tradek qui surveille les portes du temple. Ils cherchent parmi les écrits quelques informations importantes. Parmi les notes, ils retiennent ceci :

Une fois que la bête qui murmure sera dressée, une deuxième attaque sera lancée sur la ville. Des créatures comme les rejetons du péché attaqueront par en dessous. D’autres gobelins viendront de la montagne de Fogscar pour attaquer en surface.

Glilia recopie le plan d’attaque dessiné sur le tableau noir.

Mandoraleen explose une des deux portes de la salle. Elle débouche sur un escalier qui monte. L’autre porte donne sur une pièce avec une grande table de travail en bois au milieu remplie de parchemins, livre, tablettes en pierres gravées de runes bizarres. Des étagères en bois du sol au plafond avec pelles, lanternes, brosses, pics … Les écrits sont en thassilonien. Ce n’est pas la première fois que le groupe en trouve et ses camarades peuvent remercier Kara d’avoir appris cette langue, censée pourtant être morte. Par contre, il est impossible de déterminer s’ils sont récents ou pas. en tout cas les parchemins sont vieux.

L’escalier mène dans un coin du fort, vers la cour centrale.

 

Le temple

Le groupe retourne donc vers les portes du temple que Tradek et Mandoraleen ouvrent ensemble. C’est grand. Des bénitiers de chaque côté de la porte, deux rangées de piliers en pierre, un dais particulièrement éclairé par des brasiers qui émettent une fumée rouge semblant pulser. Des bas-reliefs mettent en scènes des monstres se repaissant d’humains, devant une statue de 3 mètres de haut qui représente une femelle enceinte nue, maniant un kukri dans chacune de ses mains griffues et possédant une queue, des pieds en forme de patte d’oiseau et une langue fourchue. Le kukri gauche brille d’une lumière orange vif alors que le droit émet un rayonnement bleu. La magicienne en déduit que c’est une représentation de Lamashtu. Il y a une porte dans l’angle gauche au fond.

Quink va s’en occuper, un chien qui était caché se jette sur lui mais est coupé en deux par Tradek. Le voleur parvient alors à ouvrir la porte. Il y en a une autre juste derrière. En dehors de quelques chiens cachés, rien de notable dans cette pièce. La porte située tout de suite après la première donne sur la prison.

 

Le monstre

N’ayant rien trouvé de spécial (où sont passés les gobelins qu’ils entendaient ?), les héros retournent sur leur pas jusqu’à la salle polie pour prendre le dernier passage non visité. Ils arrivent dans une salle avec une douzaine de corps de créatures diverses dont six gobelins. Les corps ont littéralement la peau sur les os, comme évidés de l’intérieur. Tradek, Quink et Mandoraleen préfèrent reculer, mais c’est Quink le plus rapide. Au retour dans la salle polie il se fait attaquer par deux tentacules venant de la mer et passant par le trou du mur. Il est attrapé par la grosse tentacule alors que la plus petite tente de le « piquer » avec une sorte de dard.

Quink se libère et tente de s’éloigner mais n’y parvient pas. La grosse tentacule essaye d’attraper Tradek sans succès, il faut dire qu’il y a moins de prise. Ce dernier préfère alors s’éloigner alors que le guerrier se présente au combat et tente de sectionner la tentacule, sans succès. Cette créature est un tentamort. Ça n’a pas d’œil, tout par perception et ça injecte des enzymes acides qui dissolvent les organes internes. Le guerrier la frappe. Le combat aurait pu continuer si notre ami le nain n’avait pas vu le barde gobelin un peu plus loin. Comme ce dernier s’est enfuit dans l’escalier, Mandoraleen est parti en courant par l’autre couloir pour le prendre à revers. Ce faisant il tombe sur Orik et Rip Nugget. L’humain venait juste de botter le derrière du gobelin en lui ordonnant d’aller au combat. Un combat remplace l’autre.

Shalelu a quand même pu abattre le tentamort avant de rejoindre les autres. Quant à Tradek, il tue le gobelin barde puis le chef gobelin. Orik s’enfuit par l’escalier, poursuivi par Mandoraleen qui tente de l’acheter en lui proposant de l’argent en échange d’informations. Celui-ci semble intéressé mais les négociations tournent court et Orik s’enfuit par le pont de corde que les gobelins ont réparé.

Après une fouille en règle, le groupe remonte au sommet, à l’extérieur pour apercevoir un étalon dans un petit enclos. La bête magnifique est très excitée. Il y a d’ailleurs deux gobelins morts écrasés à ses pieds. Nos deux rangers tentent de calmer la bête mais apparemment le cheval a besoin de temps.

C’est alors que le guerrier se souvient que Nualia et Lyrie restaient parfois très longtemps dans la salle du conseil. Il pourrait donc y avoir un passage secret. Les aventuriers redescendent et en trouvent effectivement un au fond de la petite salle. Le nain bloque le passage avec la table pour que l’équipe puisse se reposer sur place sans trop de risques.

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